Les journaux l'Itinérant et Mariane soulignent une fausse bonne idée sur les prêts - ARC®

Vu sur le journal distribué dans la rue l'itinérant et repris sur Marianne: une vraie bonne mauvaise idée.

Le crédit peer to peer, ou micro-crédit, ou crédit entre particuliers, est une très mauvaise idée; non pas pour éviter la concurrence aux banques, mais pour les soucis que cela peut occasionner pour les particuliers emprunteurs en premier lieu et pour les prêteurs en second.

Pourquoi?

La prolifération des annonces sur les journaux gratuits et sur Internet qui proposent des prêts entre particulier, est proportionnelle au nombre d'arnaques qui nous sont signalées chaque jour.

Cela prouve si besoin est qu'il y a un risque absolu de rentrer dans ce système.

L'emprunteur devra payer des frais déguisés sous toutes les formes (frais de transferts, frais d'assurance, remboursement de trop versé), sans avoir la garanti d'avoir le pseudo-prêt. Il est versé avec un faux chèque et de vrais frais versés à l'étranger etc.

Si le prêteur est un particulier et que les fonds sont effectivement versés!!, le remboursement du capital n'est pas garanti, même avec une emprunteur de bonne foi qui a une difficulté pour rembourser le capital.

Prêter de l'argent est un métier.

On trouve dans le journal de la rue l’Itinérant, vendu à Paris par des SDF, repris par le journal Marianne: dans "l'article Passe-a-ton-voisin-le-credit-qui-va-affoler-les-banques " qui se veut une piste de solution pour pallier les restrictions des banques à financer les particuliers.

Ce n'est pas pour défendre les banquiers que de faire remarquer cela, mais il convient de souligner les risques d'une délocalisation de l'analyse de risque.

Il faut lutter contre les taux surtout sur les revolving plus souvent à 21% qu'à 14,79% dit taux moyen.

Marianne souligne les annonces mirobolantes des banques au sujet de ces taux, d'accord, mais les annonces encore plus graves et plus mirobolantes sont visibles sur Internet; nous l'évoquions en octobre 2009 dans un article à lire.

Les arnaqueurs de tout poil, de tous pays, vous annoncent des prêts de 5 000 euros voire jusqu'à plusieurs millions de dollars à des taux de 2% à 4% que vous rembourserez suivant vos moyens!! Mais il faut être un emprunteur sérieux!.

Seulement là, la questions est la suivante.

Les emprunteurs sont-ils sérieux?

Les arnaqueurs souhaitent simplement vous soutirer de 300 à 500 euros, et si vous demandez quelques précisions pour les frais de virement, vous obtiendrez "après consultation de leur avocat" une réduction à 95 euros - tout aussi abusive que la première proposition (que ce soit 95, 300 ou 500 euros, ça vous coute toujours de l'argent pour rien).

Dans l'autre sens comment croire le prêteur honnête, qui comme dans l'article parle d'un prêteur particulier qui voudrait dire oui, et prêter de l'argent à 8%. Ce prêteur ne mesure pas le risque et la difficulté a mesurer par avance le risque de non remboursement et ainsi ne pas retrouver les 100% de son capital - car il n'y a pas de garanti du capital- en échange d'un illusoire placement à 8%.

Donc, plutôt que de chercher des moyens de se débrouiller sans les banques, il faut avant tout que nos parlementaires défendent les usagers, contre les abus des banques et leurs excès sur les taux au-dessus de 15% et 20%, (ils se refinancent à 1%) mais surtout sur les frais de fonctionnement lorsqu'il y a des soucis de fin de mois.

En effet, il est courant de voir entre 8 et 20 euros de frais de rejets sur prélèvement aussi faible qu'il soit, le créancier ajoutant 8% sur la mensualité plus frais d'intervention par ligne d'écriture. Certains comptes bancaires alignent ainsi de 200 à 300 euros par mois de frais de fonctionnement.

Comme il y a eu une loi pour limiter les frais sur rejet de chèques, il serait bon d'encourager nos représentants et élus a statuer sur le sujet: écrivez à vos députés.


Jean Francois Fournier - Ancien banquier


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